La déclaration universelle des droits de l'homme a 60 ans
Il y a 60 ans, c’est à dire tout juste 3 ans après la création des Nations Unies, qui prenaient la relève de la défunte Société des Nations, les pays membres des Nations Unies ratifiaient par 48 voix contre 8 abstentions la Déclaration universelle des droits de l‘homme, qui comme son nom l’indique a pour objectif de défendre les droits les plus élémentaires de l’homme qui sont:
- le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne,
- le droit à l’éducation,
- le droit de prendre part librement à la vie culturelle,
- le droit de ne se faire infliger aucune torture, ni peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants,
- le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Bien que cette déclaration n’est pas une loi, et qu’il y a donc aucun signataire, les pays qui décident de devenir membre de l’ONU s’engagent à respecter ces principes élémentaires, après tout on ne peut être contre la vertu, surtout au lendemain d’une guerre qui a qui duré 6 ans et qui selon certaines estimations, aurait fait entre 40 et 60 millions de morts.
On croyait beaucoup qu’une telle déclaration permettrait de résoudre certains problèmes reliés à différents conflits extérieurs ou encore intérieurs, mais est-ce toujours le cas? On peut sérieusement en douter lorsqu’on regarde ne serait-ce l’histoire des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, c’est-à-dire les vainqueurs de la 2ième guerre mondiale qui sont les États-Unis, France, Angleterre, Russie et la Chine.
Chacun de ces pays ont, à un moment donné ou un autre, participé à des conflits armés, pratiqué la torture lors de conflits, emprisonné injustement des individus pour des raisons politiques, religieux ou encore pour des questions d‘orientation sexuelle,etc.
Ou encore dans d‘autres cas, ils n’ont pratiquement rien fait de concret pour assurer le bien-être de leurs citoyens, comme ça été le cas il y a à peine quelques années pour le Canada, lorsqu’un rapporteur spécial des Nations unies l’a blâmé sévèrement de n’avoir rien fait de tangible, pour venir en aide aux sans abris, les gouvernements successifs autant fédéral que provinciaux préféraient mettre l’argent ailleurs comme par exemple dans la dette, que d’investir dans des programmes de logements sociaux et autres.
Peut-on alors croire, que cette Déclaration peut encore dire quelque chose et qu‘elle a encore de l‘avenir?
En passant, ce serait peut-être le temps de changer le nom de la déclaration par La déclaration universelle des droits de la personne, ce serait plutôt "politically correct".