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De tout et de rien
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28 décembre 2008

Nouveau front commun CSN-FTQ

Le 26 octobre dernier, une entente était signée entre la FTQ et la CSN. Cette entente prévoit un front commun intersyndical pour les prochaines négociations qui se tiendront à l'automne 2009 dans le secteur public, alors que les conventions collectives viendront échues au cours du printemps 2010.

L'entente prévoit également, qu'il n'y aura aucun maraudage dans le secteur public, à l'exception du secteur privé, et qu'on préparera un programme de sensibilisation visant à revaloriser le syndicalisme, et pour promouvoir la syndicalisation des travailleurs non syndiqués.

Une telle entente peut être bénéfique, considérant que nous vivons dans une crise économique et financière, et que les employés de l'État risquent d'en faire encore une fois les frais. Mais je ne peux m'empêcher de me demander, si une telle entente peut être viable. À la fin de l'année 2003, les principales centrales syndicales avaient lancé une campagne de consultations auprès de leurs membres pour obtenir un mandat de grève d'une durée de 24 heures, à être déclenchée à un moment jugé opportun, dans le cas où le gouvernement Charest devait continuer à s'attaquer aux droits des travailleurs et surtout aux droits des syndicats, en amendant entre autre l'article 45 du code du travail, où encore en forçant la fusion de syndicats dans le secteur de la santé.

La FTQ décidait toutefois de changer de stratégie au début de juin 2004, bien qu'elle ait obtenu un mandat fort de ses membres à 90% pour déclencher une grève de 24 heures. La plus grande centrale syndicale évoquait que finalement la situation s'était légèrement améliorée avec le gouvernement libéral, cette décision allait finalement mettre un terme au front commun composé de la FTQ-CSN-CSQ.

Alors, avec ce qui s'est passé en juin 2004, la CSN peut-elle se permettre d'avoir une confiance aveugle à la FTQ?

À l'époque la FTQ n'avait peut-être pas le choix de changer de stratégie, lorsqu'elle a vu que vraiment peu de membres ont assisté aux assemblées générales, qui avaient pour but de demander aux membres de leur accorder un mandat pour déclencher la grève à un moment opportun.

À l'hôtel où je travaille, le soir de l'assemblée syndicale où l'ont traitait de la grève de 24 heures, à peine une dizaine de personnes y ont participé, alors que l'hôtel comptait à l'époque près de 150 employés syndiqués, et la situation n'était pas meilleure à l'université Laval, qui compte près de 1 800 employés syndiqués avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, puisque selon un de mes amis qui travaille à l'université, il y aurait eu moins d'une trentaine de salariés syndiqués qui se seraient présentés à l'assemblée!

Alors quand on dit que la FTQ a obtenu un mandat à 90% de ses membres, est-ce qu'on parle de 90% des membres en règles, où encore de 90% des membres qui ont vraiment assisté aux diverses assemblées de consultation?

La FTQ avait-elle vraiment l'intention d'aller en grève? Elle est la seule à le savoir, mais c'est tout de même étonnant de voir qu'elle avait prévu de demander une deuxième consultation auprès des membres avant de sortir en grève.

Il m'a toujours semblé qu'une fois qu'un syndicat obtient un mandat de grève, il ne retourne pas devant ses membres pour demander la permission d'aller en grève, puisqu'il l'a déjà eu une première fois.

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