Le gouvernement Charest doit-il s'ingérer dans le conflit de travail au Journal de Montréal?
Le Journal de Montréal en est rendu à son 400ième jour de lock-out. Ce conflit de travail commence à être long pour les employés du journal qui doivent vivre avec les sommes versées en fonds de grève, qui n’est pas illimité.
La CSN a alors entrepris des démarches auprès de divers intervenants afin d’essayer de les aider à résoudre le conflit, comme la Caisse de dépôt et de placement du Québec qui possède 45% de Québécor média, ce qui est loin de faire la majorité lors des rencontres des conseils d’administrations ou encore d’actionnaires pour faire changer d’idée à PKP.
Le syndicat qui sait, peut être par désespoir, aimerait alors que le gouvernement s’ingère dans ce conflit de travail, mais est-ce le rôle du gouvernement de s’ingérer dans des conflits de travail du secteur privé, déjà que le ministère du travail a déjà nommé un conciliateur dans le dossier?
Une autre stratégie veut que la CSN va lancer une «campagne de publicité pour s’attirer la sympathie du public» et même sortir une pétition. Mais comme on l’a vu avec bien des pétitions, comme celle pour la tenue d’une enquête publique sur la corruption dans la construction, c’est pas toujours efficace, et je dois bien avouer que je serais curieux d’en connaître le libellé et savoir à qui elle sera remis: à Québécor ou au gouvernement du Québec ou encore aux deux?
En ce qui concerne l’appui du public, le syndicat a du chemin à faire, il y a déjà eu un vidéo qui montrait que bien des gens de Montréal n’étaient même pas au courant du lock-out, et dans le fonds, il existe tellement de moyens de s’informer, que le lock-out est loin de la préoccupation des gens, et d’autre part comment on pourrait obtenir l’appui de la population à leur cause, surtout quand on sait qu’en février 2009 près de 59% des québécois gagnaient moins de 30,000$ par année, alors que les journalistes du Journal de Montréal gagnent en moyenne un salaire de 88,000$.