La FTQ et le retour des autoroutes à péage et la grève des étudiants

La FTQ cette semaine a décidé d'émettre deux suggestions qui me font demander quelle sorte de leadership qu'elle exerce dans la société québécoise.

La proposition la plus importante, c'est de demander au gouvernement de réinstaurer les péages sur les routes, afin dit-elle de pouvoir améliorer le transport en commun,  améliorer l'état des routes et de l'aveu même de la FTQ de  prévenir le partenariat public privé dans le transport en commun.

Il est indéniable que le réseau routier québécois est lamentable, mais lorsque l'on regarde bien la proposition de la FTQ, on voit surtout l'esprit corporatiste de la centrale qui agit comme toutes les autres centrales, c'est-à-dire tenter de protéger ses intérêts ainsi que ceux de ses membres, puisque cette proposition vise surtout à protéger les emplois et tenter d'améliorer les conditions de travail de leurs membres au détriment des contribuables, puisque les fournissseurs de service (on peut penser aux camions de livraison) n'auront d'autres choix de refiler cette taxe aux consommateurs et ce sont alors encore les moins bien nantis qui écoperont.

La 2ième suggestion est celle qui demandait aux étudiants de négocier avec le gouvernement. Bien que je suis contre la grève des étudiants, je ne peux m'empêcher d'admirer les étudiants qui tiennent tête au pire gouvernement que nous ayons eu depuis des années.

Les étudiants font présentement bien plus que la plus grande centrale syndicale a fait depuis l'arrivée au pouvoir du Mouton insignifiant, lorsque le gouvernement a décidé de porter des modifications au Code du travail à la première année de son mandat, la centrale avait alors décidé de consulter ses membres pour une journée de grève de 24 heures, et bien qu'elle prétendait qu'elle avait eu un mandat très clair pour déclencher cette grève, la FTQ a plutôt décidé qu'elle était victime de la maladie d'aplat-ventrisme, et avait alors décidé de ne plus sortir en grève éliminant ainsi la possibilité d'un front commun intersyndical, prétextant que le gouvernement Charest n'était pas aussi pire que ça.

L'ensemble des décisions qui ont été prises aux cours des derniers mois par la FTQ me font demander, si elle ne serait pas rendue patronal.