Roméo Dallaire en faveur de la présence canadienne en Afghanistan

J'ai toujours eu beaucoup de respect pour le Général à la retraite Roméo Dallaire, cependant je dois avouer que je suis en désaccord avec les propos qu’il a tenus il y a quelques temps, quand il s’en est pris aux pacifistes, et qu’il a indiqué qu’il y avait un prix à payer pour défendre ses valeurs et pour pouvoir jouer un rôle majeur sur l'échiquier mondial.

Oui nous avons des valeurs et qu’il faut les protéger, mais ce qui est grave c’est qu’on cherche à les imposer dans une partie du monde où il existe déjà des coutumes et des valeurs totalement différentes des nôtres.

Il faut garder à l’esprit que la guerre en Afghanistan était au départ une guerre pour combattre les terroristes d’Al Qaeda, et qu'elle s’est ensuite transformée en une soi-disant opération pour la reconstruction du pays et de maintien de la paix, alors que pour l'ancien ministre de la défense du Canada Gordon O’Connor, c'était avant tout une guerre pour se venger la mort des canadiens du World Trade Center.

Mais en réalité, est-ce que la guerre en Afghanistan était vraiment destinée à combattre les terroristes? Selon certains journalistes, les américains avaient planifié depuis longtemps l’invasion de l’Afghanistan, mais ils leur fallaient un prétexte pour la faire, et les attentats terroristes du 11 septembre allaient leur fournir le prétexte qu’ils avaient besoin.

Ce serait donc une guerre coloniale, que l’occident mène en Afghanistan afin de « protéger » la libre circulation du pétrole par pipeline autour de la Mer Caspienne, et cette opération a permis d’établir 4 nouvelles bases qui permettent de continuer l’encerclement de l’Iran et d’observer ce qui s’y passe.

Cette guerre ne profite non seulement aux compagnies pétrolières, mais aussi au complexe militaro-industriel. On a qu‘à penser à toutes les dépenses militaires depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, même si une bonne partie des dépenses étaient justifiées, parce que le Canada avait négligé la moderniation de l'armée canadienne depuis l'ère Trudeau, on a qu'à se rappeler les premiers militaires canadiens qui avaient été envoyés en Afghanistan avec des tenues de camoufflages vertes, au lieu des tenues de camoufflage couleur sable, où encore des hélicoptères qui ne cessent de s'écraser en raison de leur vieillesse.

Depuis le début du conflit, le coût de l’engagement militaire canadien en Afghanistan entre 2001 et 2009 est établi à 4,3 milliards $, alors que l’aspect humanitaire est de seulement 1,2 milliards $.

Et maintenant, on parle de prolonger la présence de nos soldats en Aghanistan jusqu'en 2011, mais advenant l'élection d'un prochain gouvernement conservateur majoritaire, comme le laisse entendre les derniers sondages, est-ce que les Conservateurs ne seraient pas alors tentés d'extensionner indéfiniment notre présence en sol afghan, surtout lorsqu'on considère que M. Paul Tellier, l'ex-greffier du conseil privé, dit que pour résoudre le problème en Afghanistan, on devra encourager les talibans à laisser les armes et devenir une "force politique", ce qui n'est pas à la veille d'arriver, puisque les gouvernants afghans, tout comme une bonne partie de la communauté internationale y sont opposés.