60 ième anniversaire de la libération d'Auschwitz

Tout au long de la semaine qui s'achève, nous avons eu droit dans les médias à une foule de reportages et d'entrevues accordées par les survivants des camps de la mort d'Aushwitz, à l'occasion du 60ième anniversaire de la libération des prisonniers qui étaient entre les mains des allemands.

Il est plus qu'évident que l'événement devait être commémoré, ne serait-ce pour nous permettre de ne pas oublier et faire en sorte que de tels événements ne se reproduiront plus jamais.

Mais qu'en est-il vraiment, avons-nous vraiment appris des événements survenus au cours du IIIème Reich?

Je ne le crois pas, puisque depuis le procès de Nuremberg qui jugeait les responsables nazis pour leurs atrocités après la guerre en 1945, plusieurs crimes contre l'humanité ont eu lieu: la Bosnie-Herzegovine, le Rwanda, le Darfour, etc.

Et les responsables américains ne sont pas innocents également, puisque depuis septembre 2001, plusieurs droits garantis dont les droits de la personne ont été abolis ou des lois ont été adoptées, ce qui a eu comme effet que plusieurs personnes soupçonnées d'appartenance à des groupes terroristes sont arrêtées, mises au secret ce qui a comme conséquence qu'elles ont de la difficulté à rencontrer leurs avocats et même les membres de leur famille.

Et  le gouvernement américain refuse toujours de reconnaître les droits garantis par la Convention de Genève aux prisonniers capturés en Afghanistan et en Irak sous le prétexte que ce ne sont pas des soldats mais des terroristes, et on a pu voir les exactions commises à l'encontre des prisonniers irakiens à la prison d'Abou Grahib qui ont bien sûr été condamnées par l'administration américaine, mais qui au fond avaient vraisemblablement été autorisées par des officiers supérieurs, d'ailleurs ce n'est pas le pentagone qui dernièrement avec les services de renseignements demandaient aux parlementaires de rejeter un amendement à un projet de loi qui aurait interdit la pratique de la torture.

De plus, les gouvernements américains successifs ont toujours refusé de reconnaître le Tribunal pénal international, afin d'éviter de voir des membres de leurs gouvernements ou encore des militaires faire face à des accusations de crimes contre l'humanité.

Le plus bel exemple de responsable américain qui aurait pu être poursuivi pour crimes contre l'humanité est le très "honorables" Henri Kissinger ancien secrétaire d'État sous les présidences de Nixon et de Ford, qui aurait tout fait pour facilier le coup d'État au Chili en septembre 1973 et donné les outils nécessaires pour éliminer physiquement les supporters de Salvador Allende et d'autres communistes en Amérique du sud  et en Amérique centrale (Opération condor).

Alors, quand on y pense comme il faut, peut-on vraiment dire que l'humanité a appris des événements d'il y a 60 ans, je ne le crois pas.