11 septembre 2001 vs. 11 septembre 1973

Mardi prochain marquera déjà le 6ième anniversaire des attentats terroristes au WTC et au Pentagone, qui ont fait 3 000 morts.

On peut s'imaginer que pour l'occasion, comme pour les années passées,des gens se réuniront à Ground Zero et devant le Pentagone où il y aura des fêtes commémoratives, et où l'on nommera un à un les noms des victimes innocentes, et qui entre chaque nom nommé on fera sonner une cloche.

Je considère que c'est tout à fait légitime de vouloir rendre hommage aux victimes de ces attentats terroristes, mais par contre dans toute l'histoire de l'humanité si on met à part l'Armistice le 11 novembre de chaque année, il y bien d'autres événements, où l'on pourrait rendre hommage aux victimes innocentes, mais on ne le fait pas pour des raisons politiques ou autres.

Parmi ces dernières, on a qu'à penser aux victimes du Coup d'État au Chili qui a eu lieu le 11 septembre 1973, et qui avait été commandité par Washington en raison que l'on craignait que le Chili devienne le 2ième pays communiste à être dans la cour arrière des américains, ce qui était pour les États-Unis impensable et non souhaitable.

Le coup d'État avait fait entre le 30 septembre 1973 et le 22 octobre 1973, 120 morts  parmi la population chilienne. Toutes ces morts étaient attribuables aux actions commises par les caravanes de la mort, et ces victimes étaient principalement des politiciens de gauche (socialistes), et des simples citoyens sans opinions politique.

Plusieurs des corps des victimes ne furent jamais retrouvés, certains étaient enterrés à deux dans le même cercueil pour des raisons de coûts, où bien encore on les mettait dans des hélicoptères pour être largués à la mer avec un rail de chemin de fer attachés sur eux, afin de s'assurer que les corps ne remonteraient pas à la surface.

Sous le règne de Augusto Pinochet le Chili a eu 3 000 morts et disparus, et près de 28 000 personnes ont été victimes de torture. Parmi les victimes "célèbres" du régime Pinochet, il y avait eu Carmen Quintana qui était alors âgée de 18 ans, était venue se faire traitée à Montréal en 1986 pour des brûlures infligées par les militaires sur 65% de son corps, et les médecins à l'époque ne lui donnaient que 2% de chance de survivre.

Malgré le retour à la démocratie au Chili,à moins de me tromper, rien n'est fait pour rendre hommage aux victimes des persécutions, la population étant toujours divisée sur la question.

Mais il faut dire aussi que de voir en direct la mort de 3000 personnes en une seule journée frappe peut-être plus l'imagination, que de voir 3 000 morts étendus sur une durée de peut-être de 10 ans.

Peut-être qu'un jour la population chilienne s'entendra pour rendre un certain hommage aux victimes du régime Pinochet et reconnaître les atrocités commises par le régime, tout comme l'ont reconnu certains responsables soviétiques après le décès de Staline? Mais je ne retiendrai pas mon souffle là-dessus.