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De tout et de rien
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13 juillet 2009

Notre système de justice fait mauvaise figure...

La semaine dernière les médias nous apprenaient, que Vincent Lacroix allait être libéré, après avoir purgé le sixième de sa peine, À l’annonce de cette nouvelle, la population déclarait qu’il n’y avait aucune justice.

C’est vrai que les crimes reprochés à Lacroix n’étaient pas de nature violente, mais combien de vies a-t-il tout de même détruit? Des gens à l’aube de la retraite ou encore retraités qui ont vu leurs économies dilapidées, et qui ont été contraints de reprendre le marché du travail.

Combien de victimes ont connu ou connaissent toujours des problèmes de santé autant physique que psychologique?

Oui le système de justice au Québec donne l’apparence qu’il est déficient. À qui la faute? Aux avocats? Aux juges?  Les avocats connaissent le système judiciaire, et ils peuvent utiliser toutes sortes de tactiques pour prolonger les procédures, qui font en sorte que chaque jour de prison passée par leur client, qui subit son procès est calculé en double, et ces jours sont ensuite déduits de la sentence prononcée par le juge.

Quant aux juges,  lorsqu’ils donnent leur sentence, ils n’ont d’autres choix de le faire en se référant aux jurisprudences existantes, autrement, ils savent que leurs sentences seront contestées en appel.

Et enfin, il y a la Commission des libérations conditionnelles, qui permet dans certains cas la libération d’un détenu quand il a purgé le sixième de sa peine. Eh oui, on vit dans une société qui prône la réhabilitation, contrairement aux États-Unis, qui eux, prônent pour la répression.

Quand un criminel est condamné pour un crime, il purge sa sentence en entier, sans aucun recours à la libération conditionnelle, ou encore en diminuant sa sentence, avec des jours de prison calculés en doubles lors de son procès. C’est ce qui explique que des gens comme Lacroix, lorsqu’ils sont reconnus coupables de fraudes, peuvent être condamnés à des centaines d’années de prison, ce qui veut pratiquement dire, qu’ils sortiront de prison «les pieds devant».

Alors que peut-on faire au pays, pour avoir une meilleure perception de justice au pays? Il arrive que des gouvernements décident de s’attaquer sérieusement à la criminalité, et qu’ils décident de proposer des lois qui rendront la vie plus difficile aux criminels.

C’est le cas présentement avec le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, qui veut mettre des peines de prison minimales encore plus sévères pour les crimes commis contre les enfants, et il a l‘appui du PLC et du NPD, alors que le Bloc Québécois, lui, s’oppose à une telle initiative, puisque  Serge Ménard considère que l’imposition d’une peine minimale n’a aucun effet dissuasif.

Peut-être que M. Ménard a raison, je ne le sais pas, mais il y a une chose que je sais, c’est à force de voir des sentences, que la population considère comme des «sentences bonbons», il arrivera un jour, où les gens ne feront plus du tout confiance en notre système de justice, et seront tentés de se faire eux-mêmes justice.

Alors dans ce cas, le système judiciaire risquera lui-même de devenir une victime de l’immobilisme de certains de nos politiciens, pour des fins purement partisanes, parce qu’ils savent qu’ils n’auront jamais le pouvoir, parce que c’est un parti régional, et  ils profitent alors de l’occasion pour bloquer des projets de lois qui sont, dans certains cas, pleins de bon sens.

Et le plus ironique, le Bloc Québécois passe son temps à dire, qu’il est là pour défendre les intérêts des québécois. Il serait peut-être temps, qu’il se mette en mode écoute, et écoute  ce que les gens veulent vraiment.

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